Incohérence et arbitraire, le décret de trop

Regard

Il y a un an, nous commencions à vivre avec le virus du Covid et nous subissions les premières restrictions locales liées à nos activités, avant le premier confinement général.
En un an, nous pouvions espérer que la haute administration et le pouvoir politique de notre pays mettent en place peu à peu des processus de décision qui gagnent en cohérence et esprit de concertation.

Pour ce qui est des activités des établissements d’enseignement artistique, il n’en est rien, et la situation est même en train de s’aggraver.

Ce matin, 18 février 2021, nous avons découvert un décret qui modifie le périmètre des activités autorisées dans nos établissements en excluant la danse. Cette décision n’a pas été discutée avec les représentants de la profession mais n’émane même pas du Ministère de la Culture qui l’a découverte presque en même temps que nous.
Car le « Centre Interministériel de Crise » a décidé hier d’assimiler la danse à une activité sportive.
Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Nul ne le sait et nul ne sait à qui poser ces questions légitimes.

Nous sommes en train de nous habituer, face aux incohérences qui baignent notre quotidien, à accepter l’arbitraire anonyme de chaque nouvelle décision.

Conservatoires de France ne peut que redire sa colère face à ce mode de fonctionnement et son inquiétude face à des décisions frappant toujours les activités humaines qui élèvent l’individu.

Nous souhaitons que les associations d’élus locaux et l’ensemble des professionnels et associations d’usagers s’unissent pour obtenir qu’enfin soient prises en compte nos activités et nos publics, et qu’un véritable travail concerté soit engagé pour accompagner nos établissements, nos publics dans cette période difficile et pour permettre le retour de toutes nos activités et tous nos élèves, enfants et adultes, avec un protocole sanitaire adapté.

Le conseil d’administration de Conservatoires de France

19 février 2021